Leur principal sujet d’inquiétude est l'instabilité du Nord : opportunité d’une réunification pacifique ou menace d’une guerre avec des missiles atomiques incontrôlables ?
La France, l’Allemagne et la Corée du Sud sont des destinations prioritaires pour les expatriés coréens, surtout en cas de crise sanitaire. Si vous aviez une double nationalité, laquelle de ces trois pays préfériez vous détenir ? Malgré la « renationalisation » temporaire de l'Europe par la fermeture des frontières aux citoyens hors EU, la crise nous commande de renforcer la coopération dans le monde à travers l’OMS et les actions humanitaires de pays hors UE, comme celles entreprises par le gouvernement de Taiwan. Quasiment tous les étudiants coréens expatriés possèdent une seule nationalité. Et même si les étrangers résidant en France bénéficient, au même titre que les citoyens français, des avantages de la Sécu (sécurité sociale), la majorité des étudiants coréens (env. 13.000 en France) se sont précipités de rentrer dans leur pays au courant du mois de mars, en plein confinement, et en étant tout à fait conscient du processus de « quarantaine » de 15j. Ce n'est pas seulement dans l’optique d’un regroupement familial en situation de crise, ce qui, en soi, serait une démarche tout à fait louable. Mais ce déplacement avait pour raison essentielle de pouvoir bénéficier d’un système sanitaire coréen de très grande qualité en termes d’informatisation et d’équipement de haut niveau, en plus d’être rapide et financièrement très abordable comme peut l’être l'assurance maladie en France ou en Allemagne. Et c’est aussi en raison de l’absence d’assurance publique aux Etats-Unis qu’un grand nombre d’étudiants coréens (dans une communauté qui compte 2.5 million d’expatriés), se sont envolés vers la Corée, évitant ainsi des factures hallucinantes – entre 3000 et 34000 USD – du test pour le Covid-19, en cas de crise à venir. En France, il n’y a aucune restriction au confinement (alors que les activités économiques sont maintenues en Corée, sans aucune interruption) et de surcroit, le délai d'attente pour une consultation dans un hôpital ou une clinique est péniblement long pour les Coréens exigeants et habitués aux services d’urgence « PaliPali » (imminent). Terriblement touchée par l'épidémie, « la France en guerre » voit son confinement se prolonger jusqu'au 11 mai et les habitants sont astreints à des mesures de sécurité drastiques (distanciation, autorisation de circuler...). Dans cette bataille quotidienne contre le Coronavirus, les Sud-Coréens, équipés de Smartphones et connectés en temps réel, n'ont tout simplement pas poussé la peur jusqu'au confinement. Les rumeurs de la disparition possible du dirigeant corpulent de la Corée du nord, Kim Jong Un, ne cessent de tourbillonner depuis qu'il a sauté les célébrations pour l'anniversaire de son grand-père, le 15 avril, semant la panique à propos de la perte de contrôle du pays ... et de l’arsenal nucléaire. Les sud-coréens vivent au quotidien en guerre permanente même si, depuis 1953, le Sud et le Nord sont dans un état de « pause ». Malgré tout, la Corée du nord garde un silence absolu sur le Covid-19. Pendant que les Français dissertent sur le prochain scénario de fin de confinement, on assiste, ici et là, à des situations conjugales d’échec, surtout au sein des couples. Une vie à deux n'est pas une mince affaire... Etant donné que l’approvisionnement des besoins de première nécessité est assuré par l'état qui maintient aussi les salaires, il y a beaucoup de violences conjugales pendant le confinement. Les expats coréens observent bien que le confinement français coûte trop lourd pour l'état. Les étudiants coréens sont prêts à revenir étudier en France dès le 11 mai prochain mais malheureusement l'interdiction hors EU est maintenue encore. Une fois la voie du ciel « déconfinée », ils voudraient bien revenir prendre une bière sur les terrasses parisiennes, ce qui les changerait du « Kakao talk » (WhatsApp coréen).
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