Jusqu'à présent, la Corée a réussi à contenir le COVID-19 sans arrêter son économie, même si les écoles, les musées et les gymnases - des lieux où un grand nombre de personnes pourraient se rassembler dans un espace clos - sont fermés. Comment cela a-t-il été possible? L’expérience du pays lors de la précédente épidémie de SRAS et, plus récente, du MERS (en 2015) a permis à la Corée d’anticiper dans sa lute contre le COVID-19. L’IA (intelligence artificielle) est utilisée dans la collecte de grandes quantités de données publiques afin de trouver des médicaments existants qui pourraient être utilisés pour traiter les patients atteints de coronavirus, en attendant qu'un vaccin ne soit disponible. Des pays - notamment les Etats-Unis, la Corée du Sud et Taïwan - utilisent déjà l'intelligence artificielle (IA) pour ralentir la propagation du COVID-19. La technologie est utilisée pour accélérer le développement de traitements et de kits de dépistage, de suivre la propagation du virus et de fournir aux citoyens des informations en temps réel. Grâce à l'intelligence artificielle, il a été possible de développer rapidement un kit de test du coronavirus. L'entreprise Seegene a d’ailleurs mis au point un kit de test du Covid-19 en moins de trois semaines. Le kit de test a été approuvé par les autorités sanitaires du pays en moins d'une semaine après son application, et également certifié dans l'Union européenne.
En ciblant un grand groupe de contaminés à tester dans la ville de Daegu, les tests généralisés en Corée visent principalement les groupes à haut risque, c'est-à-dire ceux souffrant de maladies sous-jacentes, les personnes âgées, les personnes qui partagent la même habitation ou vivent dans des zones surpeuplées, ainsi que les passagers arrivés aux points de passage de pays connaissant des cas de coronavirus ou ayant connu d'autres maladies infectieuses dans le passé comme le SRAS ou le MERS. Pour le SRAS, la Chine a utilisé l'IA pour accélérer les processus scientifiques et ceci a permis de recréer la séquence du génome du COVID-19 en un mois. En comparaison, en 2003, il a fallu plusieurs mois aux scientifiques pour recréer la séquence du génome du virus du SRAS, en utilisant des méthodes plus traditionnelles.
Un système d'information sur la quarantaine avait été mis en place après l'épidémie de MERS en 2015. Même avant cette épidémie du COVID-19, les voyageurs qui arrivaient en Corée devaient subir un contrôle de leur température et remplir également un questionnaire de santé. Les passagers entrants présentant des symptômes ou ayant voyagé à destination ou en provenance d'un pays à risque étaient placés en quarantaine.
Les informations sur le voyageur entrant provenant du ministère de la Justice, du ministère des Affaires étrangères, des compagnies aériennes et des principales sociétés de télécommunications téléphoniques sont collectées par le système d'information de quarantaine de KCDC. Cela permet aux agents de santé de première ligne d'avoir un dossier complet de l'historique des mouvements du patient. Cette visibilité les aide à identifier rapidement, pour l’isoler ou le traiter, le patient suspecté de coronavirus en temps opportun.
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