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Interview avec Kévin Dormoy, président de Khombisa france association (Caméroun)


Kévin Dormoy, Khombisa france association


Kévin Dormoy, organisation des concerts camérounois, remporte le prix 'New leader for tomorrow' d'Afrique lors de la 33ème session annuelle du Forum de Crans Montana-Bruxelles cet été. Nous avons échangé nos curiosités réciproques de nos différents continents d'Asie-Afrique.


Ônomad : Si vous connaissez la vague de culture coréenne 'HALLYU' (K-POP, k-drama, k-food....) qu'est-ce qu'on peut envisager de collaborer à Cameroun et à Paris surtout avec les musiciens camerounais ? (nous sommes très ravi d'organiser ensemble surtout avec les artistes d'Afrique)

Kévin Dormoy : Je connais surtout la musique K-POP, dont le succès est parvenu jusqu’au Cameroun.

Je crois que les musiques africaines et coréennes K-POP peuvent être complémentaires. D’un côté, la K-POP avec des chorégraphies très précises et la culture du boys band ou girls band faits sur mesure. Avec une très forte industrie musicale qui promeut la K-POP.

Mais une musique qui- à mon sens- manque de diversité, de caractère, qui est difficile à retenir et avec des groupes très superficiels.

De l’autre, les musiciens et danseurs camerounais et leur très large répertoire traditionnel comme le Bitkusi, Assiko, Bensikin etc. On trouve aussi des genres musicaux contemporains comme le Jazz, la Pop, le Rap, le Rock etc. Et des virtuoses de leurs instruments comme feu Manu Dibango au saxophone ou actuellement Gustave Mintamack au djembé.

Cependant, il n’existe pas de vraie industrie musicale au Cameroun, et le potentiel des artistes est sous-exploité, contrairement à la Corée du Sud. De plus, il y a un manque de professionnalisme chez beaucoup d’artistes camerounais et pour certains, l’incapacité à déchiffrer des partitions, même chez de grands musiciens. Cela complique la transmission et l’enseignement des musiques camerounaises auprès des autres cultures.

Les coréens peuvent apporter une vraie leur rigueur dans la structuration des groupes musicaux, le travail sur les chorégraphies et la qualité des clips vidéos. Les camerounais peuvent apporter de l’authenticité, de la créativité, et une virtuosité insoupçonnée.

On pourrait collaborer en :

  • formant des groupes de danse et musique coréens-camerounais et mélanger les genres.

  • intégrant de la musique percussive camerounaise dans des jeux-vidéos coréens ou reportages coréens.

  • créant de nouvelles recettes qui mêlent saveurs camerounaises et coréennes et les exposer dans des brunchs.

Je suis très disposé à en apprendre plus sur la culture ‘HALLYU’ et à collaborer pour sa valorisation.



Ônomad : Personnellement ce que vous connaissez et l'attrait sur la musique ou les arts de la Corée aujourd'hui ?

Kévin Dormoy: J’avoue peu connaitre la culture coréenne traditionnelle, que je suppose très riche. Après avoir lu un numéro du magazine Onomad, j’en sais plus sur la gastronomie coréenne, qui d’ailleurs peut ressembler à la japonaise. Peut-être que l’on retrouve d’autres similitudes dans les autres arts.

Pour ce qui est de la musique coréenne, seule la K-POP m’est familière, surtout depuis le succès du chanteur PSY.


Ônomad : Y a-t-il restaurants ou magasins coréens sinon des habitants coréens à Cameroun ? Avez vous expérimenté la nourriture ou la musique aux espaces publiques ou au centre culturel coréen?

Kévin Dormoy 'Young Leaders of Tomorrow' 2022 (Africa) - Trans Montana Forum-Brussels


Kévin Dormoy : Dans la ville de Douala où j’habite (quartier de Bonapriso), il existe au moins deux restaurants coréens dans lesquels j’ai pu manger.

L’un est un restaurant qui sert un buffet à volonté ;

L’autre est un restaurant végétarien qui a ouvert récemment;

Les deux restaurants sont très bons, surtout le restaurant végétarien, qui a une bonne qualité de service et fait de très bons plats.

Dans le restaurant qui fait buffet à volonté, il y a une télé qui diffuse des clips de musique K-POP, ce qui est agréable à écouter et surtout à regarder.

Je n’ai pas vu beaucoup de coréens à Douala, à part ceux qui travaillent dans les restaurants, mais il y a sûrement une communauté de coréens, tous comme d’autres (chinois, libanais, turcs, français etc).


Kévin Dormoy, président d’association

KHOMBISA FRANCE ASSOCIATION

+33 6 74 25 86 69 (Whatsapp)



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