Des experts du monde entier scrutent la Corée du Sud pour tirer des leçons de son expérience COVID-19 : une réaction rapide, des tests et une recherche de contacts généralisée ainsi qu’un soutien actif des citoyens rompus à la discipline et à la rigueur. La Corée du Sud a réussi à ralentir considérablement la propagation d'une épidémie majeure du coronavirus, infléchissant la courbe des nouvelles infections. Cela, sans les restrictions draconiennes de la Chine sur la liberté d’expression, ni limitation des déplacements et ni blocages économiques. L’expérience acquise pendant les épidémies de Sras (en 2003) et de Mers (en 2015) a permis à l’industrie pharmaceutique sud-coréenne de développer et de fabriquer rapidement des kits de diagnostics fiables. Près d’une centaine de pays ont manifesté leur intérêt pour ces équipements nécessaires pour lutter contre la pandémie. Une semaine seulement après le diagnostic du premier cas en Corée, fin janvier, des responsables gouvernementaux ont rencontré des représentants de plusieurs entreprises spécialisées en équipements médicaux et les exhortées à commencer immédiatement à développer des kits de test du coronavirus pour une production massive, pour faire face à une urgence imminente. Une politique active et massive de tests, de traçage et de traitements qui donne ses fruits, ajoutée au sens des responsabilités des citoyens font de la Corée un exemple à suivre face à la pandémie. Plus de 170 000 Sud-Coréens incluant quelques centaines de docteurs et médecins professionnels se sont joints à des activités bénévoles pour lutter contre le coronavirus. Si les autorités chinoises ont imposé le confinement aux 11 millions d’habitants de Wuhan, celles du « Pays du matin calme », qui compte 51,4 millions d’habitants, ont invité les résidents des villes les plus touchées à s’isoler volontairement en respectant une distance nécessaire, livrant quotidiennement des données chiffrées sur l’évolution de l’épidémie sans jamais verrouiller les villes. Les mesures coréennes contre le Coronavirus
Le dépistage massif, associé à la réactivité de l'autorité sanitaire qui a axé précocement son contrôle sur les foyers d’infection, et à la rigueur du bureau dédié aux maladies infectieuses, sont la clé de cet exploit qui a permis de ralentir considérablement la propagation de la pandémie. Il faut dire qu’à la suite de l’épidémie de Mers, un département a été créé afin d’apporter une réponse immédiate à ce type de contagion. La législation sur la gestion et le partage de données des patients infectés rend aujourd’hui possible l’envoi d’alerte SMS avertissant de la présence d’un cas à proximité, grâce à un système de traçage via les caméras de surveillance, la géolocalisation GPS et les transactions par carte de crédit. Les mesures innovantes et la consigne “DRIVE-THRU”, Test-au-Volant Les automobilistes peuvent se faire dépister depuis leur voiture en moins de 10 minutes. La mise en place de 40 nouvelles ““WALKING-THRU” Cabine-de-Test, à l'extérieur de l'aéroport (profitant ainsi de l’aération), permet de dépister rapidement et en toute sécurité les voyageurs, derrière un panneau de protection transparent. Les autorités coréennes ont imposé de respecter les règles d’auto-isolement ou de quarantaine, avertissant que les contrevenants s’exposent à une amende de 2 200 € ou à une « déportation », pour les étrangers''. Une nouvelle mesure a été prise le 29 mars :
« Tout voyageur dont la température est supérieure à 37,5 ° est interdit d’embarquement vers la Corée du Sud. » De plus, Séoul impose à tous les arrivants pour un long séjour, en provenance d’Europe et des Etats-Unis, une période de « quarantaine » de deux semaines et un test de dépistage, même s’ils ne présentent pas de symptôme. La compétence coréenne inégalée dans le traitement de maladies difficiles, telles que le cancer, les troubles cardiovasculaires et vertébraux, et la maîtrise des actes chirurgicaux complexes telles que les greffes sont reconnues depuis plus d'une décennie. En Corée, il est possible également d’obtenir un diagnostic qualitatif. L'équipement médical est moderne et cela permet d'obtenir plus de données fiables et de réaliser un diagnostic précis.De nombreux étrangers viennent pour un diagnostic ou une chirurgie plastique. Mais souvent, les patients atteints de maladies graves choisissent aussi la Corée comme destination privilégiée pour leurs soins, l'oncologie étant le problème le plus courant. Il faut dire qu’en Corée du Sud, la médecine a atteint un très haut niveau de maîtrise, faisant du pays un leader dans le traitement du cancer du sein, de l'estomac, du foie, du rectum, du colon et de l'intestin grêle. Le tourisme médical en Corée du Sud a commencé à se développer il y a une douzaine d'années, et aujourd'hui, la médecine coréenne y compris le cosmétique nature, est reconnue dans le monde entier. Les gens viennent à Séoul non seulement des pays des Emirats Arabes Unis, mais aussi des États-Unis parce que le traitement en Corée est moins cher qu’ailleurs. Parmi les cliniques coréennes, on peut recenser cinq leaders : Big Five - Samsung, Severance, SNUH, Asan Hospital et St. Mary's Hospital à Séoul. Il existe également des cliniques moins connues, mais la qualité du traitement n'est pas moindre et les coûts, plus bas. Tous ces établissements offrent le meilleur service – package programme, incluant un service de navette gratuit, un traducteur et d'autres bonus. Parmi ces cliniques figurent Soon Chun Hyang, les hôpitaux St. Mary (dans différentes villes), St. John et Bundang Jesaeng Hospital. Les hôpitaux universitaires coréens effectuant des recherches cliniques utilisent des méthodes de traitement innovantes avant de commencer à une application massive.
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