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citizen DMZ - Pass or Fire!



NOTRE NATION - les cookies du monde

[…] Les dictateurs se libèrent mais ils asservissent le peuple!

Maintenant battons-nous pour tenir cette promesse!

Luttons pour libérer le monde

- pour éliminer les barrières nationales

- pour éliminer la cupidité, la haine et l'intolérance.

Luttons pour un monde de raison,

un monde où la science et le progrès mèneront au bonheur

de tous les hommes.

Soldats! au nom de la démocratie, unissons-nous tous!


- Charlie Chaplin, discours final pour The Great Dictator

- O P I N I O N -

Au-delà du Mur de Panmunjom

Par K. Yung


Au Nord du mur de “Game of Thrones', la forêt hantée, une vaste forêt principalement sauvage, inexplorée, qui s'étend sur les terres les plus éloignées des Thenns peuplée par le Peuple libre.


Au-delà du Mur de Panmunjom, la zone coréenne démilitarisée, abrégée en DMZ (de l’anglais demilitarized zone), créée le 27 juillet 1953 lors de la signature de l’armistice de P'anmunjom, est une étroite bande de terre servant de zone tampon entre les deux Corées. La dernière frontière de la Guerre froide couvre les terres au nord du Mur. Elle demeure la seule région du dernier souverain dictateur.


À travers la technologie des Smartphones, les K-drama et les K-POP, les rumeurs ont vite circulé dans le Nord disant que les Coréens du Sud bénéficient de la prospérité, avec une vie familiale heureuse, contrairement à l'éducation du lavage de cerveau dans le Nord, des rumeurs essentiellement diffusées par les évadés du Nord pour qui les terres du Sud sont 'La Porte Dorée' du monde libre. Les citoyens du Nord se désignent eux-mêmes comme le « Peuple de la République Démocratique», tandis que ceux du Sud les appellent «Peuple esclave de communistes démodés». Les territoires du Nord au-delà du mur sont très fermés, sans liberté, isolés par les sanctions américaines, et où dominent de nombreuses injustices, le travail forcé et la surveillance abusive.


La division injuste entre Nord et Sud a été imposée par des puissances extérieures. Entre 1974 et 1990, les autorités sudcoréennes découvrirent l'existence de quatre tunnels creusés sous la frontière par les Nord-coréens. Malgré les mines, la zone démilitarisée est devenue un sanctuaire pour la conservation de plusieurs espèces animales, notamment d’oiseaux migrateurs. En période hivernale, des milliers de hérons et de grues blanches y séjournent. Les mines dispersées immédiatement après la zone clôturée, sur une centaine de mètres - ce qui laisse un espace de quelque 3 km de large sur 248 km (au lieu des 4 km de large au départ) - explosent au passage des humains. Il semble que des tigres soient aussi présents dans la zone, ainsi que des léopards de l'Amour, espèce en voie d'extinction, et de nombreuses panthères des neiges. De nombreux félins sont tués par les mines chaque année, ainsi que d'autres animaux dont des lapins, des cerfs, et des sangliers. Toutefois, les accidents ont diminué ces dernières années, ce qui semble indiquer que les animaux sont devenus conscients des zones de danger, et qu'ils ont établi leurs propres zones de vie.


En dehors des 196 nations reconnues par les Nations Unies, la DMZ, un des 329 territoires protégés du Globe (Janvier 2020 : destinations désignées en tant que territoires séparés), nous attend également comme un sanctuaire échappé de notre esprit. Suivre le style de vie du voyage électonique perpétuel ou du voyage virtuel suffit pour prendre connaissance de certains entroits insolites dans divers continents. Mais voyager dans la DMZ est un risque réel de la vie, une zone naturelle la plus conservée de la planète mais remplie de dangers.


L'imagination humaine, alimentée par l'innovation technologique et un peu de courage, ne connaît pas de limites.

D'une longueur de 248 km pour environ 4 km de large, située de part et d'autre de la frontière entre les deux pays, la DMZ coupe la péninsule coréenne suivant approximativement le 38ème parallèle qui formait la ligne de démarcation intercoréenne avant le conflit. Les fugitifs téméraires survivants de ces champs semés de mines sont de véritables héros. La DMZ est la zone enfermée la plus hautement sécurisée aujourd'hui, un centre de tensions surveillé en permanence par toutes les puissances, et qui est à la fois l’épicentre de conflits ironiques et un pôle économique de régions d'Asie en pleine prospérité. Le succès de l'initiative e-Residency d'Estonie permet d'avoir un accès économique à la zone UE sans frontière, mais il est loin d'avoir un écho international aussi retentissant.





Un Pas vers DMZ

Certains prévoient la mort de la théorie du drapeau dans un proche avenir, en raison d'une crise économique qui conduit à une renationalisation extensive. La mondialisation et l'internationalisation sont devnues des réalités pérennes et ne seront pas inversement remplacées. Voyager peut devenir un peu plus difficile, mais loin d'être impossible. Le commerce international peut devenir un peu plus difficile, mais loin d'être impossible non plus. Le concept de nation est appelé à changer. À l'avenir, la citoyenneté ne sera plus déterminée par la naissance ou la citoyenneté de des parents. Les gens choisiront les pays dont ils veulent être citoyens, et non l'inverse.


Les nations seront en compétition pour attirer les citoyens, virtuels ou non, tout comme les entreprises se font concurrence aujourd'hui pour attirer les clients.


La DMZ: propriétaire de territoires en conflit? ou accélérer la connectivité du monde ?

Les États-Unis et le Mexique partagent une géographie continentale, mais c'est leur connectivité croissante qui transforme leur division politique en un espace mutuellement structuré. Dans le delta de la rivière des Perles en Chine - où des villes comme Hong Kong, Macao et Zhuhai ont des accords juridiques très différents avec Pékin - un pont en forme de Y (au-dessus d'îles artificielles et à travers un tunnel de six kilomètres), ouvert en 2017, relie les trois villes, réduisant le passage de quatre heures autrefois à une heure seulement.


Lorsque les pays, malgré leurs différences de statut politique, pensent fonctionnellement plutôt que politiquement, ils se concentrent davantage sur la façon d'optimiser l’espace, la main-d'œuvre et le capital, sur comment regrouper spatialement les ressources et les connecter aux marchés mondiaux. Grâce aux infrastructures mondiales de transport, de communication et d'énergie - autoroutes, chemins de fer, aéroports, pipelines, réseaux électriques, câbles Internet, etc. - l'avenir s’est offert une nouvelle maxime:

«La connectivité est notre destin.»


Les infrastructures mondiales transforment notre système mondial de divisions en nations en connexions. L'infrastructure est comme un système nerveux reliant toutes les parties du corps planétaire ; le capital et le code sont les cellules sanguines qui le traversent. Plus de connectivité crée un monde au-delà des États, une société mondiale plus grande que la somme de ses parties. (par Parag Khanna).

Nous visons l'ère où les villes auront plus d'importance que les États et les chaînes d'approvisionnement seront une source d'énergie plus importante que les militaires - dont le principal objectif sera de protéger les chaînes d'approvisionnement plutôt que les frontières. La connectivité compétitive est la nouvelle “course aux armements” du XXIe siècle.


*nous souhaitons avoir votre opinion : onomadclub@gmail.com

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