Par K. Yung
Le long trajet du week-end à Berlin, après une absence de cinq dernière années.
Conduire en voiture pendant 12 heures de distance, entre Paris (une nuit à Dortmund) et Berlin a mis fin au trajet parcouru pour mon premier rendez-vous, le dimanche après-midi, 6 septembre, avec M. LU, un expat chinois.
En suivant le chemin du Kurfürstendamm à la porte de Brandebourg, je me suis rappelé ma troisième visite en 1997. Cett année-là, le défilé de la 'Gay Pride Berlin' s'était terminé par un concert animé qui avait accueilli des invités spéciaux et s'était déroule jusqu'à minuit.
M. LU détient une carte de résidence « Blue Card » de IT programmer passionné.
Il n'est pas rare de rencontrer à Berlin des expats asiatiques s'exprimant dans plusieurs langues. Au Ama café, Dorotheenstrasse, il raconte sa récente carrière concentrée sur la mobilité intelligente et la gestion de flotte autonome. Né à Pékin, M. LU a étudié en Californie et vécu aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Brésil, en Suisse, en France et en Allemagne et a voyagé dans plus de 45 pays.
Parlant anglais, français et japonais (qu'il a appris en Californie), ce “Blue Card” célibataire n'a pas un visage stéréotypé chinois. C'est plutôt un personnage cosmopolite, un “juste-arrivé” qui parle allemand. Il veut faire venir ses parents de Chine pour les installer en Allemagne. Tout en recherchant la sécurité, il veut leur faire bénéficier de son avantage qu'il y a à obtenir la résidence permanente de vie après 21 mois de présence sur le territoire allemand.
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GAY PRIDE : BERLIN, 1997
En juin 1997, en compagnie d'un marchand de thé anglais, nous avons passé trois nuits au centre ville de Berlin où les discothèques battaient leur plein durant toute la nuit pour célébrer la “Gay Pride 1997”. A l'hôtel où nous étions descendus, nos voisins de chambre étaient un père et un fils de Wimbledon, tous deux comptables, venus à Berlin parce qu'ils avaient compris que, même en tenant compte du prix du billet d'avion, il était plus rentable de consommer les bières artisanales pendant une semaine à Berlin qu'à Londres. En-dehors des “pub” berlinois, ils passaient leurs journées à se balader. Les trottoirs étaient parsemés de mégots et de canettes de bière. J'ai cependant apprécié les divers arômes de bière et le“haxel”, pied de cochon cuit.
Vint ans plus tard, environ 500 000 personnes célèbraient la Gay Pride de Berlin, remplissant les rues de la ville de réjouissances.
Cela en fait la plus grande parade de la fierté d'Allemagne et l'une des plus grandes d'Europe. Suite à l'initiative du baigneurs et clubbers de gay Super Paradise Beach de Mykonos, en Grèce, Berlin est devenue l'une des premières destinations gay et festives d'Europe.
Passionné de parades extravagantes, je suis allé plusieurs fois à Berlin et, à chacune de mes arrivées, je suis subjugué par les multiples expressions corporelles et la joie collective. Cela est tellement devenue une partie de mon cadre émotionnel et sentimental que je ne peux plus oublier la vitalité de tous ces gens réunis. Je ne pense pas que nous ayons quoi que ce soit dans les autres villes européennes pour égaler cette liesse berlinoise.
Ce fut une grande compensation de découvrir que Berlin n'est finalement pas cette ville réservée aux milliardaires, bourgeois, philosophes et des sages que j'imaginais, déçu.
Avec la Gay Pride de Berlin, communément appelée Berlin CSD, ses fêtes et ses événements gays dans toute la capitale créative, on profite vraiment de tout : projections de films, fêtes de la fierté en bateau … En arrivant à Berlin avec un esprit ouvert et festif, les visiteurs ne seront pas déçus pendant toute la durée de leur séjour.
En raison du coronavirus - Covid-19 qui affecte actuellement l'ensemble des pays européens, la Berlin Pride 2020 s'est déroulée en ligne, le 25 juillet, avec la devise : «Don't Hide Your Pride», qui a été votée par la communauté locale
Le parti nazi lui-même s'était déclaré avec beaucoup de zèle anti-gay. Une fois au pouvoir, les nazis avaient assassiné des milliers d'hommes pour le «crime» de rapports sexuels homme-homme. La petite faction de fascistes gays a même loué ses services de relations érotiques à des soldats virils et «aryens», tout en détestant les féministes, les juifs et les gauchistes. Dans les années 1990, les marches de la fierté avaient suscité davantage de controverses dans les cercles militants. Elles ont été critiquées comme étant trop commerciales, trop dominées par les hommes, trop dépourvues d'agenda politique plus large de gauche et de centre et insuffisamment inclusives des personnes de couleur - voire carrément racistes et islamophobes. Des manifestations alternatives ont éclaté, comme Alternative Pride de Berlin et Dyke March de New York.
Des gens comme moi sont allés à Berlin en s'attendant à ce que tout le monde soit vêtu de chapeaux et portant des jean et slippers sans porter les sacs ou les lunettes de grandes marques. Le côté positif et festif de la parade est que les rituels et les festivals sont complètement intégrés dans la vie sociale berlinoise et font partie de la façon dont les habitants s'amusent, ce dans quoi ils excellent.
Depuis la première Berlin Pride ou Christopher Street Day (CSD), en 1979, Berlin est devenue célébre.
L'objectif était de promouvoir la visibilité des LGBTQ dans la ville, et en Allemagne dans son ensemble, et de se mobiliser pour l'égalité des droits et la lutte contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle.
L'effet du changement technologique est constamment surestimé à court terme et sous-estimé à long terme. Au cours des deux dernières décennies, la manière dont les idées sont combattues et diffusées en public a énormément changé. En tant que participant à de nombreux conférences et forums de débat public au cours des deux dernières décennies, j'ai vu des aspects positifs.
Ayant débattu d'idées dans les salles de conférences de divers pays, universitaires, gouvernaires et commissions européennes de Bruxelles, j'observe que le style de débat public a changé. Aujourd'hui, où que vous soyez dans le monde, même si vous êtes jeune, intelligent, ambitieux internaute connecté dans une province de pays émergent, vous pouvez être à la pointe des enjeux de votre temps autant que toute personne vivant dans une mégapole. Google et Elon Musk continuent à couvrir le monde par les satellites et ballons d'internet et explorer notre planète est aujourd'hui une aventure presque sans limites.
Lors de dialogues avec les étudiants africains au café de Berlin, dans la rue Dorotheenstrasse, j'ai été surpris par leur intelligence et leur connaissance du monde. Les jeunes africains regardaient les K-drama sur YouTube et tentaient de parler quelques mots coréens, et j’ai été frappé de nouveau dans la discussion qui a suivi par le fait que rien dans sa situation géographique en Afrique n’entravait les connaissances sur le conflit Sud et Nord de Corée, sur la construction et la chute du mur de Berlin 1961-1989, sur l'actualité du monde et les nouveaux enjeux géostratégiques du monde globalisé. C'était exactement le même niveau de débat qu'on aurait eu si nous avions eu un échange sur un plateau de la BBC Hard avec le professeur de Oxford ou un débat à l'université de Harvard.
C'est une chose remarquable. Les couleurs multiculturelles de Berlin n'insistent pas sur une identité tricolore d'appartenance allemaande.
L'espace public berlinois est celui partageant des idées, l'intelligence et l'angoisse historique du monde de l'interconnectivité avec la communauté assimilée des immigrés, expats, réfugiés ...
Depuis que Berlin est devenue la capitale réunifiée de l'Est et de l'Ouest par la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, la Corée aspire aussi à une réunification du Nord (communiste) et du Sud (démocrate) et se préparant à faire face au bouleversement du communisme au Nord dans les prochaines années.
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Chaque été, des centaines de milliers de personnes à travers le monde se joignent aux marches de la fierté gay dans les grandes et petites villes. Dans de nombreuses villes, les marches de la fierté sont controversées. Dans certaines - comme Moscou - elles sont même interdites. Mais pour de nombreuses personnes en Amérique du Nord, dans certaines régions d'Europe, en Amérique latine et ailleurs, assister à la marche de la fierté locale est devenu un rituel estival banal. Il y a donc encore de bonnes raisons pour continuer de marcher. Peu de pays dans le monde ont des protections solides pour les droits des homosexuels et des transgenres.
Lors de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 2018, des milliers de citoyens se sont rassemblés et ont défilé dans le centre-ville de Berlin. La marche avait pris des allures de festival. Les citoyens ont marché en se trémoussant au son de la musique techno jouée depuis le camion à l'avant des manifestants. Lim Da-hye, une jeune coréenne, était également dans le camion. Tout en dansant, Lim tenait un microphone et faisait la promotion du problème des femmes de réconfort.
La question des femmes de réconfort, victimes des militaires japonais, n'a pas été prise en compte de façon solennelle.
Le Korea Verband, un groupe civique local lié à la Corée qui a supervisé l'installation de la statue représentant une jeune fille coréenne, a également communiqué avec la communauté locale concernant cette représentation symbolique, et a mené des activités éducatives sur la question du confort militaire japonais et des femmes victimes, auprès des élèves des écoles locales.
La raison pour laquelle le Conseil coréen était confiant dans sa solidarité avec plus de 40 groupes civiques locaux et citoyens locaux au milieu de l'ordre de démolition était due à l'accumulation de ces activités.
Le Conseil coréen et d'autres instances ont souligné que la question des femmes de réconfort dans l'armée japonaise est une question internationale et universelle de droits humains.
Il en a été de même lors des manifestations du 13. Les manifestants anti-japonais ne sont pas sortis, et dans une atmosphère amicale, ils ont logiquement critiqué la décision du district Mite Ward Office.
* POUR TOUT LIRE EN PDF
SKYDOG BERLIN : English Version :
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